Par Dany Rousseau et Marion, 7 ans
Dans moins d’une semaine, ce sera Noël. Nous avons décidé comme dernière critique de l’année 2014 de lire pour vous un ouvrage jeunesse et d’écrire la chronique à quatre mains avec l’aide de Marion, une charmante demoiselle de 7 ans. Le Voleur de sandwichs est un brillant hybride entre le roman jeunesse illustré classique et la bédé. Écrit par l’auteur québécois André Marois et illustré par Patrick Doyon, le livre raconte l’histoire de Marin, un petit garçon de huit ans qui a comme parents de fins gastronomes, admirateurs de Ricardo, Josée Di Stasio, Daniel Vézina et tout le tralala. Ceci expliquant cela, les sandwichs de Marin sont donc réputés comme les plus appétissants de la classe. Tellement, qu’en ce lundi comme tous les autres, Marin découvre avec horreur qu’il n’est pas le seul à apprécier les sandwichs de sa mère. En effet, sur les douze coups de midi en se précipitant à la cafétéria, il constate que quelqu’un lui a volé son sandwich préféré : le jambon-cheddar-laitue au pain d’épeautre. Marin est furieux et se lance dans une enquête sérieuse afin de mettre la main sur le malfaiteur. Mais rien n’est facile dans le métier de fin limier. La liste des suspects s’allonge, se rétrécit, se complique, s’entrecroise et les sandwichs disparaissent toujours, laissant notre détective en herbe le ventre creux.
Comme les sandwichs de Marin, l’humour du texte est délicieux. Marion, que penses-tu de notre lecture?
- Marion : L’histoire est drôle, j’ai ri souvent.
- Dany Rousseau : Moi aussi, j’ai bien ri. J’ai apprécié aussi le deuxième niveau qui s’adresse plus directement aux adultes. Par exemple, lors des descriptions de l’école de Marin, à la limite de la salubrité. Avec la pluie qui s’infiltre au deuxième étage et les tuiles qui tombent du plafond, nous sommes presque dans la critique sociale. Marion qu’as-tu trouvé le plus drôle dans l’histoire?
- M : J’ai aimé beaucoup quand Marin fait une grosse colère dans la salle des profs, parce qu’il s’est fait traiter de petit. Il devient tout rouge.
- D : Comment trouves-tu le dessin?
- M : Il est super beau.
- D : Tu as raison, moi aussi j’apprécie beaucoup le style un peu vintage de Patrick Doyon. Ça me fait penser aux illustrations à la Miroslav Sasek ou aux dessins animés des années 60. Tu connais Mirolslav Sasek, Marion?
- M : …
- D : Ton livre sur Rome?
- M : …
- D : Bon. T’as pensé quoi de l’enquête de Marin?
- M : J’ai aimé la liste des suspects. Le gros Robin était dégueux, mais je trouvais que suspecter la petite Marie parce qu’elle était pauvre, c’était pas bien. Elle faisait pitié. Elle n’avait rien à manger. J’ai trouvé aussi très intelligent la solution de la mère de Marin pour découvrir le voleur.
- D : Donc, on pourrait dire quoi Marion sur ce livre? C’est un bon livre?
- M : Oui, j’ai beaucoup aimé ça. Je le conseil à tout le monde.
- D : Nous sommes d’accord Marion. Le voleur de sandwichs est une bonne idée cadeau pour un enfant qui vous est cher. Une bonne occasion de partager un riche moment de lecture avec lui en cette période des fêtes.
9/10
Le Voleur de sandwichs
Auteur : André Marois (texte) Patrick Doyon (dessins)
Édition : La Pastèque (2014)