Top 5 – 2015 BD Étrangère

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Par l’équipe de rédaction bdmétrique.com

La pastèque (2015) Brown
La pastèque (2015) Brown

 1. André le géant (La Pastèque) Box Brown : 

Comme nous le mentionnons souvent sur ce blogue, il est facile de rater une bédégraphie. Ici c’est tout le contraire. Box Brown a justement su tout bien doser pour un personnage VRAIMENT plus grand que nature : recherche historique sérieuse avec entrevues (Hulk Hogan !), récit complexe, mais sans complaisance et dessin un brin cartoonesque. On parle de lutte après tout. Le lecteur et amateur de clé de bras est scotché aux pages du début à la fin et termine le livre la larme à l’œil. Un gros merci aux gens de La Pastèque pour avoir traduit ce superbe livre ; le géant Ferré fait malgré lui partie de la culture pop québécoise.

 

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Image Comics (2015) Robinson/Hinkle

2. Airboy (Image Comics) Robinson et Hinkle :

À la base, Airboy est un héros aviateur américain paru dans un comics en 1942. Il a été plus ou moins abandonné des tonnes de fois pour raison de ringardisme. Voilà qu’un grand éditeur demande à deux auteurs (James Robinson et Greg Hinkle dans leur propre rôle) de relancer la série au grand dégoût de ces messieurs qui n’en n’ont rien à cirer. Le lecteur plonge dans une descente aux enfers en même temps qu’Airboy, le personnage, qui surgit dans l’histoire : alcool, drogue, baise à trois, transgenre, tralala. Appuyé par un dessin réalistico-imbécile, c’est con, c’est grossier, c’est drôle et ça donne une image pas mal moins glamour du milieu des auteurs de bandes dessinées.

 

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Ça et là (2015) Quintanilha

3. Tungstène (Ça et là) Marcello Quintanilha :

Polar noir, se déroulant sous le soleil de plomb de Salvador de Bahia au Brésil, Tungstène raconte l’histoire de quatre personnages gravitant autour d’un fait divers. Caju le petit vendeur de drogue, monsieur Ney le militaire à la retraite au bord de la névrose, Richard le policier violent et sa femme Keira sur le point de le quitter, verront tous leur destin lié sur cette plage brûlante au pied du fort de Notre-Dame du Monte Serrat. Alternant entre une course contre la montre palpitante et de nombreux flashbacks sur l’histoire de chacun des protagonistes, la mécanique narrative de Quintailha est impeccable. Comme le tungstène – ce métal lourd ayant le plus haut point de fusion- Caju, Ney, Richard et Keira seront repoussés vers leur point de rupture, ce qui fait de ce polar non pas seulement une bonne histoire policière, mais aussi un portrait de la société brésilienne fascinant.

 

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Rue de Sèvre (2015) Scott Mcloud :

4. Le Sculpteur (Rue de Sèvre) Scott Mcloud :

Le soir de son anniversaire, David, un sculpteur de 26 ans qui est déjà en déclin, noie sa tristesse et sa solitude dans la boisson. Alors qu’il rencontre par hasard un oncle qu’il n’a pas vu depuis bien longtemps, il lui dit tout haut ce que beaucoup d’artistes pensent tout bas : il donnerait sa vie pour pouvoir créer tout ce qu’il veut sans limites. Ça tombe bien; David ne parlait pas réellement à son oncle, mais à une entité surnaturelle prête à exaucer son vœu à une condition : il ne lui restera plus que 200 jours à vivre. Ça tombe mal; une heure après la proposition, il rencontre Meg, qui s’avèrera être la femme de sa vie. Relecture de Faust, Le Sculpteur reste une fantastique histoire d’amour avec des personnages attachants.   Les 500 pages de ce roman graphique se dégustent avec plaisir lors d’un long après-midi, affalé dans votre meilleur fauteuil.

 

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Gallimard (2015) Richard McGuire

5. Ici (Gallimard) Richard MacGuire :

Ici, raconte l’histoire d’un même lieu, vu du même angle à différentes époques. Si ce récit muet commence lentement illustrant des doubles pages du lieu choisi à des moments spécifiques, on se rend vite compte que McGuire va utiliser une technique de collage pour superposer des évènements de plusieurs années différentes. Par exemple, sur une double page particulière, nous avons une grand-mère qui passe l’aspirateur en 1986, un homme qui, en 1949, pose une couche de papier peint sur une couche plus ancienne et un autre homme qui, 11 ans plus tard… enlève ces deux couches. Dans Ici, nous avons droit à un tour de force graphique, à un objet très particulier, à la fois abstrait et concret, à la limite de l’art narratif et de l’oeuvre d’art.

 

 

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